Ahmad Shah DURRANI a unifié les tribus pachtounes et a fondé l’Afghanistan en 1747. Le pays a servi de tampon entre les empires britannique et russe jusqu’à ce qu’il devienne indépendant du contrôle britannique théorique en 1919. Une brève expérience de la démocratie a pris fin en 1973 contre-coup. L'Union soviétique a envahi en 1979 pour soutenir le régime communiste afghan chancelant, déclenchant une guerre longue et destructrice. L'URSS s'est retirée en 1989 sous la pression incessante de rebelles anti-communistes soutenus par la communauté internationale. Une série de guerres civiles subséquentes ont vu Kaboul tomber finalement en 1996 aux Taliban, un mouvement radical parrainé par les Pakistanais et apparu en 1994 pour mettre fin à la guerre civile et à l'anarchie dans le pays. À la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001, une action militaire des États-Unis, des Alliés et de l’Alliance du Nord contre les talibans a renversé les talibans pour avoir abrité Oussama BIN LADIN. Une conférence de Bonn parrainée par l’ONU en 2001 a établi un processus de reconstruction politique l'adoption d'une nouvelle constitution, une élection présidentielle en 2004 et des élections à l'Assemblée nationale en 2005. En décembre 2004, Hamid KARZAI est devenu le premier président démocratiquement élu de l'Afghanistan et l'Assemblée nationale a été inaugurée en décembre. KARZAI a été réélu en août 2009 pour un deuxième mandat. L'élection présidentielle de 2014 a été la première à inclure un deuxième tour, qui a réuni les deux meilleurs électeurs du premier tour, Abdullah ABDULLAH et Ashraf GHANI. Tout au long de l'été 2014, leurs campagnes ont contesté les résultats et échangé des accusations de fraude, conduisant à une intervention diplomatique dirigée par les États-Unis comprenant un audit complet des votes ainsi que des négociations politiques entre les deux camps. En septembre 2014, GHANI et ABDULLAH ont convenu de former le gouvernement d'unité nationale, avec GHANI inauguré en tant que président et ABDULLAH élevé au poste nouvellement créé de chef de la direction. Le lendemain de l'inauguration, l'administration GHANI ont signé l'accord bilatéral de sécurité américano-afghan et l'accord sur le statut des forces de l'OTAN, qui constituent la base juridique de la présence militaire internationale après 2014 en Afghanistan. Malgré les progrès réalisés dans la mise en place d’un gouvernement central stable, les talibans demeurent un grave problème pour le gouvernement afghan dans presque toutes les provinces. Les Taliban se considèrent toujours comme le gouvernement légitime de l’Afghanistan et demeure une force insurgée capable et confiante, malgré la mort de ses deux derniers chefs spirituels; il continue de déclarer qu'il ne poursuivra un accord de paix avec Kaboul qu'après le départ des forces militaires étrangères.
Dans ma grotte - Page 19
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L’Afghanistan
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Le libre marché, injustement haï
Il y a quelques jours, un meeting à Helsinki m'a permis de suivre le propos d'un intervenant allemand. Celui-ci détaillait avec de nombreux exemples le rapport compliqué de la France avec le libre marché. Un point de vue assez fascinant qui m'a beaucoup fait réfléchir. Le problème que pose le libre marché aux yeux des élites françaises, c'est la façon dont s’échafaude la richesse dans le cadre du libre marché : elle est rarement établie sur le mérite intellectuel ou même social. Ce n'est clairement pas celui qui possède un don pour l‘art qui s'en sort le mieux : c'est celui qui s'avère capable de sentir les besoins du « marché » qui s'enrichit le plus. En somme, rien ne vous interdit de devenir richissime grâce au libre marché, même si vous êtes quasi inculte. Tout ce que vous avez à faire, c'est avoir la bonne idée au bon moment et pouvoir persuader le marché. Mais cette idée (selon laquelle le succès dans les affaires est défini par la popularité) insuffle chez certains intellectuels de l’inquiétude. On le devine dans leur position condescendante par rapport aux personnes qui se sont enrichies grâce au libre marché. S'enrichir en répondant aux envies du marché est perçu par eux comme un signe de cupidité. Alors que s'occuper d'un projet intellectuel est considéré comme un tribut au plus respectable des sentiments humains : l'intellect. Le fait qu’un fabricant puisse en fin de compte gagner davantage sur le marché du travail qu’un philosophe est considéré comme une iniquité par ces personnes. De fait, en France, presque toute l'élite abhorre « le capitalisme ». Elle juge que les moteurs du succès social sont trop peu édifiants. En élevant la popularité au rang de moteur de succès, le libre marché servirait ainsi la « crétinisation » de notre société, et la culture serait souillée par un cloaque de mauvais goût. Mais si l'on refusait ce mixage constant du libre marché, il y a fort à parier que nous en serions encore à vivre dans les arbres ! Au terme de ce meeting à Helsinki, plus j'y réfléchis, et plus je suis persuadé que c'est cet esprit réactionnaire qui contribue plus que toute autre considération au déclin de la France. Retrouvez toutes les infos sur ce séminaire entreprise en Finlande en suivant le lien.
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Le risques cyber est « inquantifiable » alors que le risque industriel est « quantifiable »
Le risque est cyber difficilement quantifiable. On ne peut effectivement préjuger de l’étendue réaliste des conséquences d’un événement Cyber. En plus, s’agissant d’un risque systémique, on identifie mal l’effet cumulatif de ce type de risques. Ces caractéristiques singulières posent des questions de fond sur l’approche de la gestion de ce risque singulier : il est extrêmement compliqué, pour un industriel ou une autorité, de dimensionner les ressources et les moyens à allouer face aux menaces Cyber. Le marché de la Cyber sécurité n’en connaît pas moins un développement spectaculaire. Il est clair que plus les moyens alloués à la défense seront importants, plus les attaques pourront être contrées. En matière de Risk Management et au niveau des Dirigeants, la problématique posée est de déterminer comment gérer au mieux ce risque Cyber et se prémunir de conséquences potentiellement désastreuses. Ces caractéristiques, opposées à celles d’un risque Industriel, supposent aussi de mettre au point des réponses globalisées comme par exemple la création de référentiels en matière Cyber Sécurité. Mais face à un risque Cyber aussi particulier et évolutif, est-il réaliste voire légitime de parler de normes, de référentiels ou de contrôle ? Quel référentiel construire dans la durée dans un domaine où les évolutions technologiques sont permanentes ? Sur le terrain des responsabilités, la question s’avère également complexe. Est-il recevable de mettre en cause un industriel pour une faute de conception sur un matériel, au motif d’une vulnérabilité rendue possible bien des années plus tard du fait des évolutions technologiques ?